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Bussière Boffy : La légende de la mandragore

Sur la butte de Frochet, que l’on peut rejoindre facilement à partir de notre gîte rural, par le circuit de randonnée de la Mandragore, entre plaines et montagnes sans fin, « le Créateur a placé pour borne », le vaste roc de Frochet. Lieu d’effroi, c’est le berceau de la Mandragore. Tous en ont gardé le souvenir.

En des temps immémoriaux, un dragon à tête humaine vivait sur le Pays de Bussière-Boffy. Il avait son repaire dénommé « le berceau » dans les rochers de la montagne, au lieu-dit Frochet. Les yeux brillaient dans la caverne, comme le charbon dans la forge ardente et sa queue aux écailles brillantes se terminait par un dard acéré. La bête n’était friande que de jeunes filles.

 Parcourant les hameaux et les campagnes, la terrible Mandragore épargnait les hommes et les vieillards, avide de jeunes vierges, choisissant les plus belles. Mais la Mandragore menaçant de tout détruire, le seigneur décida à parlementer avec lui. Un accord fut conclu par lequel le monstre se contenterait, chaque année, d’une vierge tirée au sort. Elle lui serait conduite en habit d’épousée pour y subir le traitement le plus odieux avant d’être dévorée. Or voici que cette année-là, le sort désigne la propre fille du seigneur, Alix de Joncherolles. Elle était promise à Guyot de Saint-Quentin qui devait l’épouser dans quelques semaines, le sire de Mortemart.

Après avoir appris la nouvelle, Guyot enfourche sa mule et part au grand galop. Au même instant le cortège tout en pleurs cheminait tristement vers Frochet, sur la route de la colline. Du haut de son berceau, la Mandragore le regardait monter et bien qu’il avançât bien lentement, elle se réjouissait de posséder bientôt la jeune fille. Elle ne voyait pas arriver le chevalier Guyot, venu pour le combattre.

 La nuit précédente, le jeune homme avait accompli sa veillée d’armes en la chapelle du château et, le matin même, son suzerain l’avait armé chevalier. Sa lance et son épée venaient d’être bénites. La mule éperonnée, faisait feu des quatre pieds dans les rochers où elle imprimait pour toujours la marque de ses fers. Lancé à fond de train et soutenu aussi par une protection divine, d’un coup bien appliqué, Guyot enfonce son pique dans la gorge du monstre. Celui-ci est blessé à mort. Il déroule ses longs anneaux visqueux, il rugit de douleur. Faisant trembler la terre sur son passage, laissant derrière lui une traînée sanglante, il s’enfuit au hasard et vint enfin s’échouer dans un étang où il se noie.

On imagine sans peine la joie d’Alix. Elle se jette dans les bras de son sauveur. Les noces sont aussitôt célébrées, au son des cloches carillonnant à toute volée, parmi une population en liesse qui porte en triomphe, tour à tour Guyot, Alix et la bonne mule

Musée des Compagnons « du devoir » et « des devoirs »


« Un musée une oeuvre » à Limoges

Les jardins de l’Evéché accueillent le réfectoire de l’ancien Séminaire diocésain,écrin historique de la Cité des Métiers et des Arts. Aujourd’hui, seul corps de bâtiment intact, il témoigne de l’existence en ce lieu de l’abbaye de la Règle pendant mille années.

Installé au pied de la Cathédrale,  le musée des Compagnons « du devoir » et « des devoirs » expose les chefs-d’œuvre des Compagnons de tous métiers.

Bâtisseurs sur les chantiers des Cathédrales au Moyen Age, les Compagnons perpétuent l’oeuvre de leurs pairs. La Cité des Métiers et des Arts est aujourd’hui un hommage unique aux différents corps de métiers et à ceux qui ont su transmettre la tradition depuis des générations.

Voici le chef d’œuvre d’un compagnon menuisier, Guy Houx, intitulé « le mémorial des humbles ».
Reportage Isabelle Rio, Nassuf Djailani, Thierry Boussely, Jean-François Andrieux, Bastien Boulesteix

Cette entrée a été publiée le 26 décembre 2015, dans Limoges, Musées.